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Dans les années 80, suite au constat que les usager.e.s de produits psychotropes incarcér.e.s bénéficiaient de peu de possibilité de prise en charge pendant leur incarcération, a été créée l’antenne I.T.I (Informations aux Toxicomanes incarcérés) au sein du centre de Santé Mentale Primavera.
Dans un premier temps, cette antenne était composée de trois psychologues et d’une assistante sociale. Les psychologues rencontraient les détenu.e.s dans le but de leur offrir un espace de parole dans les murs de la prison. L’assistante sociale avait comme mission d’orienter ces patients vers les structures spécialisées en matière de toxicomanie, secteur qui était en pleine croissance à Bruxelles.
L’antenne ITI est devenue CAP-ITI (Centre d’accueil Postpénitentiaire – Informations aux Toxicomanes Incarcérés). L’équipe a vu l’arrivée de nouveaux membres et était dès lors composée de cinq psychologues et quatre assistants sociaux. L’équipe sociale, en plus du travail d’orientation vers les centres de cure et de post cure a pu aussi démarrer des démarches sociales dès le début de l’incarcération jusqu’à la libération et après.
Le fait d’avoir des locaux a également permis aux détenu.e.s de se rendre à des consultations psychologiques lors de congés pénitentiaires ou après leur libération conditionnelle. Dès ce moment, les prises en charge sociales et psychologiques ont pu se dérouler sur un plus long terme.
A l’heure actuelle, l’équipe rencontre les détenu.e.s bruxellois.e.s sur quatre sites pénitentiaires : Haren, Ittre, Nivelles et Saint Gilles.
Enfin, CAP-ITI bénéficie d’un agrément à durée indéterminée subsidié par la COCOF.
CAP-ITI est un service agréé par la COCOF en tant que Service Actif en matière de Drogues et Addictions (SAMDA) travaillant en milieu carcéral et indépendant du secteur Justice.
CAP-ITI accompagne les détenu.e.s et ex détenu.e.s usager.e.s de produits psychotropes (drogue.s, alcool et/ou médicaments) sans distinction de genre ou de nationalité. L’asbl peut également proposer un accompagnement aux familles et aux proches.
L’aide psychosociale se veut inconditionnelle et sans jugement. A ces fins, l’équipe met en exergue l’empathie, l’écoute active, la disponibilité et l’adaptation aux réalités des patients.
Chaque personne accompagnée est considérée comme unique et singulière.
Aucune obligation d’abstinence en matière de consommation de produits psychotropes n’est prônée.
L’asbl respecte le secret professionnel ainsi que les codes de déontologie et d’éthique liés aux professions des membres de l’équipe.
CAP-ITI se veut également relais entre les détenu.e.s et les services d’aide psychosociale, les services de santé spécialisés ou non en matière d’addictions et toute autre instance dont les actions concernent le public-cible de l’asbl.
Le service actif en matière de toxicomanies organise des activités de prévention ou collabore à l’organisation d’activités ayant pour objet la prévention, notamment la prévention des dommages encourus par les usagers de drogues.
Les activités de prévention peuvent notamment consister en :
Le service actif en matière de toxicomanie accompagne la demande des bénéficiaires et assure, en son sein, par un suivi individualisé, la guidance psychosociale et administrative en concertation avec les personnes et institutions concernées, notamment les acteurs socio-sanitaires, scolaires et socioculturels. Il peut ensuite orienter ou réorienter les bénéficiaires en fonction de leurs besoins vers des personnes ou institutions plus appropriées.
Le service actif en matière de toxicomanie effectue un travail d’encadrement nécessaire à la réinsertion sociale, familiale, scolaire et professionnelle des bénéficiaires. Il travaille en collaboration avec les personnes et institutions concernées, notamment les acteurs socio sanitaires, administratifs, scolaires et socioculturels et le monde du travail.
Le service actif en matière de toxicomanie assure la sensibilisation, la formation, la formation continuée ou la supervision d’intervenants confrontés ou susceptibles d’être confrontés aux problèmes rencontrés par les usagers de drogues.
Centre d’Accueil Post-pénitentiaire et d’Informations pour Toxicomanes Incarcérés
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